Ottawa : 45 millions par année pour le financement public des partis politiques

2018/02/01 | Par Bloc Québécois

Le directeur parlementaire du budget a publié aujourd’hui un rapport estimant à 45 millions par année le coût du projet de loi C-364 du député bloquiste Michel Boudrias, qui vise à réduire le plafond des dons de particuliers aux partis politiques tout en réinstaurant un financement public des partis par vote reçu.

« Le financement public réduirait l’influence des intérêts privés sur les partis et les élus. Permettre à nos élus de faire campagne sans l’influence des lobbys et des puissances d’argent, c’est assurer un débat public où la représentation des idées se fait sans entrave financière. La défense de la démocratie n’a pas de prix », a commenté M. Boudrias.

Le rapport du directeur parlementaire du budget estime à 45 millions par année l’application du projet de loi du député de Terrebonne. C-364 réduit le montant maximal des contributions de 1 575 $ à 500 $ par année en contrepartie d’un financement public de 1,75 $ par vote reçu pour les partis ayant récolté au moins 2 % du total des voix. Le Bloc Québécois souhaite ainsi rétablir le mode de financement qu’a aboli le précédent gouvernement conservateur.

Ce rapport survient à moins d’un mois du vote des élus, qui devront trancher sur C-364 en deuxième lecture à la toute fin de février. Au cours des débats, libéraux et conservateurs se sont montrés ouvertement défavorables au projet de loi, une réticence qui fait réagir le député Boudrias.  

« Les libéraux auraient tout intérêt à appuyer un tel projet de loi quand on voit les scandales qui leur pendent au nez. C’est une voie de sortie honnête et honorable que nous leur proposons. J’ai personnellement été gêné pour eux de voir le député David Graham se moquer du projet de loi en disant que C-364 donnerait 18 millions de dollars au Parti rhinocéros, démontrant qu’il n’a pas pris la peine de lire ses dossiers. Du côté conservateur, on a qualifié le projet de loi de solution à un problème qui n’existe pas… Ça se passe de commentaire », a conclu M. Boudrias.