Pénurie de main-d’œuvre dans l’industrie maritime

2023/06/22 | Par Maxime Blanchette-Joncas

Le porte-parole en matière de Voie maritime du Saint-Laurent, Maxime Blanchette-Joncas, a déposé aujourd’hui le projet de loi C-346 afin d’aider à résorber la pénurie de main-d’œuvre qui afflige l’industrie maritime québécoise et canadienne. Il demande à l’ensemble des députés de la Chambre des communes d’appuyer cette importante initiative visant à assurer la relève de l’industrie maritime.

« Ce projet de loi propose une mesure simple et concrète afin de mettre fin à une absurdité administrative qui nuit à la relève de l’industrie maritime. Il permettrait aux étudiants étrangers diplômés d’une école maritime québécoise ou canadienne d’obtenir un brevet d’aptitude et de joindre nos équipages. Actuellement, les règles en place forcent ces personnes qualifiées qui ont été formées chez nous, qui ont reçu un diplôme dans nos écoles, à retourner dans leur pays d’origine alors qu’elles attendent la confirmation de leur résidence permanente. Ça n’a aucun sens ! », dénonce Maxime Blanchette-Joncas.

« L’industrie maritime est centrale à notre économie et à notre mode de vie : c’est près de 80 % des biens que l’on consomme au quotidien qui transigent par la voie maritime du Saint-Laurent. Cependant, l’industrie fait face à des défis importants en raison de la pénurie de main-d’œuvre actuelle. La situation est si critique que les armateurs sont contraints de faire appel à des travailleurs étrangers pour maintenir en activité les navires qui naviguent dans nos eaux. La consultation de Transports Canada sur la pénurie de main-d’œuvre en transport maritime avait d’ailleurs identifié, comme principal défi à relever, l’incapacité pour un ressortissant étranger de détenir un certificat de compétence. Notre projet de loi est une clé en main pour répondre à cette problématique », explique le député Blanchette-Joncas.

Le projet de loi bloquiste reçoit le soutien de plusieurs acteurs de l’industrie maritime. Selon le capitaine Simon Pelletier, président de l’Association des pilotes maritimes du Canada, il s’agit d’une proposition ingénieuse qui mérite considération. Il y voit un effort pour faire quelque chose de constructif quant à la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur maritime, d’une manière s’accordant aux objectifs fondamentaux des législations applicables en matière d’exigences de citoyenneté.

Mélanie Leblanc, directrice générale de l’Institut maritime du Québec, souligne pour sa part que « les écoles maritimes canadiennes, dont l’Institut maritime du Québec, se réjouissent de ce projet de loi qui vise à permettre la formation, au Canada, d’étudiants internationaux destinés à rejoindre l’industrie maritime canadienne à la fin de leurs études. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, où des places demeurent vacantes dans les programmes des écoles approuvées par Transports Canada, ce projet porteur permettrait que les officiers à bord des navires canadiens, qui naviguent sur nos eaux, soient formés ici, au Canada. Cela permettrait de répondre aux besoins actuels et futurs en matière de personnel qualifié dans le domaine maritime ».

Le Bloc Québécois invite tous les députés de la Chambre des communes à collaborer pour faire de ce projet de loi, une réalité. « C’est la deuxième fois que je dépose ce projet de loi au Parlement. Je travaille assidûment sur ce dossier depuis 2021, et j’espère que cette fois, mes collègues parlementaires saisiront la main que je leur tends pour adopter ce projet de loi le plus rapidement possible. Agissons maintenant pour assurer une relève pérenne aux travailleurs et travailleuses de l’industrie maritime ! », conclut Maxime Blanchette-Joncas.