Deux poids, deux mesures

2009/04/01 | Par Christian Daigle

Le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) est estomaqué face au double discours du gouvernement de Jean Charest quand il s’agit des dépenses de l’État. Plusieurs médias révèlent ce matin que la masse salariale du personnel politique a augmenté de 30 % depuis 6 ans. Entre 2003 et aujourd’hui, les coûts entourant la rémunération des employés des cabinets ministériels ont fait un bond de 18,9 millions à plus de 26 millions de dollars. Durant cette même période, les employés de l’État se sont fait imposer leurs conditions de travail dans une loi spéciale avec, notamment, des hausses de salaire minimes et même des gels pour certaines années. « Monsieur Charest demande à tout le monde de se serrer la ceinture, mais quand vient le temps de mousser son discours politique, les goussets de la bourse se délient rapidement », lance Christian Daigle, vice-président responsable de la négociation au SFPQ. 
 
Moins d’employés pour les services, plus pour la politique
 
Le nombre de fonctionnaires dédiés à servir la population diminue avec le non-remplacement de 50 % des départs à la retraite. Pendant ce temps, le nombre d’employés des cabinets ministériels, selon les médias, continue à augmenter. Ainsi, l’ajout de 8 nouveaux venus au conseil des ministres a porté à 467 le nombre de personnes embauchées avec comme objectif de passer le message politique du gouvernement Charest. « Qu’on ne vienne pas nous dire après ça qu’il faut réduire la taille de l’État en s’attaquant aux services directs à la population », poursuit Christian Daigle. 
 
Le ton aux négociations 
 
Le SFPQ en profite pour rappeler à l’ordre la présidente du Conseil du trésor, madame Monique Gagnon-Tremblay, qui affirmait dans les journaux en fin de semaine vouloir un contrôle rigoureux sur les dépenses en vue de la prochaine ronde de négociation dans le secteur public. « Elle devra regarder dans sa cour en premier avant de s’assoir et négocier. Madame Gagnon-Tremblay devra aussi justifier à la population et à la table de négociation, si l’augmentation des coûts de 30 % en 6 ans afin de promouvoir la politique de son gouvernement c’est une dépense rigoureusement contrôlée », conclut monsieur Daigle.   

Le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) est estomaqué face au double discours du gouvernement de Jean Charest quand il s’agit des dépenses de l’État. Plusieurs médias révèlent ce matin que la masse salariale du personnel politique a augmenté de 30 % depuis 6 ans. Entre 2003 et aujourd’hui, les coûts entourant la rémunération des employés des cabinets ministériels ont fait un bond de 18,9 millions à plus de 26 millions de dollars. Durant cette même période, les employés de l’État se sont fait imposer leurs conditions de travail dans une loi spéciale avec, notamment, des hausses de salaire minimes et même des gels pour certaines années. « Monsieur Charest demande à tout le monde de se serrer la ceinture, mais quand vient le temps de mousser son discours politique, les goussets de la bourse se délient rapidement », lance Christian Daigle, vice-président responsable de la négociation au SFPQ.  
 
 Source: SFPQ