« Ce premier forum citoyen n’est qu’une étape qui nous a permis d’identifier quelques stratégies porteuses afin que cesse la privatisation de l’action publique au Québec. Selon nous, un large débat public s’impose », affirme Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Au cours du forum, près de 130 personnes issues des milieux syndical et communautaire ont échangé sur la privatisation de l’intervention publique qui s’infiltre de plus en plus dans la mise en œuvre d’interventions sociales par des fondations.
Selon le président de la CSQ, « ces nouveaux holdings privés qui se présentent comme une force de transformation sociale ne sont, dans les faits, redevables qu’à eux-mêmes. Ils ne font aucunement la charité. »
Production du service public par le secteur privé
Les gouvernements utilisent régulièrement la situation difficile des finances publiques comme prétexte pour élaborer des projets de partenariats public-philanthropie. Dès lors, on confie à des citoyennes et citoyens plus fortunés un pouvoir accru d’influence et d’orientation dans l’affectation des politiques sociales.
Les partenariats public-philanthropie réduisent considérablement le champ d’intervention du gouvernement. « On cède à des individus bien nantis la légitimité de produire des services publics. C’est inquiétant et il faut contrer l’influence néfaste que ces fondations pourraient avoir sur de futures politiques sociales au Québec », souligne le président de la CSQ.
Quel monde voulons-nous ?
Nous avons le choix entre deux mondes : un où les orientations de l’État sont déterminées par des gens fortunés qui dictent leurs conditions de financement à des programmes sociaux, ou un autre où nos représentants démocratiques élus doivent rendre des compte à la population lors d’élaboration de politiques sociales.
« Pour la Centrale, le gouvernement ne doit pas abdiquer ses responsabilités sociales en échange de financement, comme il le fait actuellement dans plusieurs dossiers. Les priorités sociales doivent être définies par l’État et non par un mécénat constamment en recherche d’exemptions fiscales », conclut M. Parent.
Source : CSQ
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