Le pied à Papineau

2024/05/24 | Par Robin Philpot

« Les Patriotes défendaient leur nation et aspiraient à l’universel, selon Vincent Vallée, citoyen engagé. C’est ce qui les avait amenés à être à l’avant-garde concernant les droits des Premières Nations. Une initiative dont on parle trop peu. »

Dans cette entrevue, Vincent Vallée parle de la Marche des Patriotes dans les rues de Montréal lors de la Fête nationale des Patriotes (Victoria Day pour le Canada) - une sublime ironie qui montre l'abysse qui sépare le Canada du Québec. La première était la monarque au nom de qui les Britanniques ont pendu les derniers.

Mais aussi, il parle de la signification en 2024 des Patriotes de 1837-38, en signalant les liens entre les Patriotes et les peuples du Moyen-Orient que les Britanniques ont bombardé un peu plus d'un an après avoir réprimé les Patriotes. Il note qu'il y avait des drapeaux palestiniens dans la marche des Patriotes qui, par ailleurs, a défilé devant le campement propalestinien au campus de McGill. Les deux groupes se sont applaudis.

« C’est bien l’universalisme, qui anime les patriotes d’hier et d’aujourd’hui, dit-il. Défendre l’universel revient à défendre l’autodétermination de ces nations, et dénoncer l’impérialisme qui se cache derrière ces monstruosités.

« En ce sens, l’armement que finance McGill est inadmissible à un endroit comme le Québec. L’ouverture d’un bureau à Tel-Aviv par Québec quant à lui, est pour le moins très mal avisée. »

Pour écouter l’entrevue, cliquez ici.

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Le campement à McGill tient malgré l'acharnement de McGill – Entrevue avec Bruce Katz de PAJU

Le campement de McGill tient fort malgré l'acharnement de cette université qui souhaite chasser les manifestants et démanteler le campement, notamment par des demandes d'injonction, rendues à trois maintenant.

Bruce Katz, co-fondateur et porte-parole de Palestiniens et Juifs Unis (PAJU), parle de cet acharnement, des trois demandes d'injonction interlocutoire, dont deux rejetées, et la troisième en cours.

Il rappelle la nature des investissements de McGill dans l'industrie militaire israélienne mais aussi des divers partenariats de McGill et des établissements. Les étudiantes et étudiants demandent que tout ça soit arrêté.

Bruce Katz rappelle aussi que McGill a été l'une des dernières universités à se départir de ses investissements en l'Afrique du Sud de l'apartheid. Une vraie université impériale.

Pour écouter l’entrevue, cliquez ici.

(Le pied à Papineau est diffusé chaque semaine sur les ondes FM 100,1 et en ligne (ckvl.fm/) le mardi de 18 h à 19 h et rediffusée le jeudi de 10 h à 11 h et le samedi de 14 h à 15 h.)