Pauline Marois vue par… (6)

2007/08/10 | Par L’aut’journal 

Pauline Marois est maintenant à la direction du Parti Québécois. En attendant la publication d’une biographie qui lui sera consacrée, il est possible de retracer les grandes lignes de son parcours politique dans les biographies consacrées aux politiciens québécois. Nous en publions les extraits pertinents dans une série d’articles sur ce site.

Au menu de ce sixième article, des extraits de la biographie de Jacques Parizeau par Pierre Duchesne (Québec Amérique).


Photo: Clément Allard

L’intégration des fonctionnaires fédéraux à la fonction publique québécoise advenant l’indépendance

Le 21 juin 1995, Jacques Parizeau a déjà annoncé qu’une entente de principe, convenue avec les syndicats québécois et canadiens, prévoit que « chaque Québécois membre de la fonction publique fédérale se verra offrir un poste à des conditions équivalentes à celles de son emploi actuel. »

Pauline Marois, la présidente du Conseil du trésor qui supervise les négociations avec les syndicats, tient à cette promesse : « C’est un engagement et nous sommes assez intraitables sur nos engagements », explique-t-elle. Nous avons monté tout un dossier qui fait la démonstration que nous n’avons pas notre juste part de fonctionnaires fédéraux au Québec. »

Pauline Marois, qui a vécu en Outaouais de 1969 à 1974 et qui a été responsable de cette région de 1989 à 1994, quand elle était députée dans l’opposition, connaît très bien les enjeux reliés à cette question.

(Tome III, pp. 424-425)

La démission de Jacques Parizeau après sa déclaration sur « l’argent et les votes ethniques »

Trois femmes siègent également au comité des priorités. Contrairement aux hommes, du côté féminin, les critiques sont pratiquement absentes. Louise Beaudoin hésite à se prononcer, tandis que Louise Harel et Pauline Marois expriment clairement leur appui au premier ministre Jacques Parizeau, en insistant pour qu’il ne démissionne pas. « Bernard Landry est dans tous ses états, confie Pauline Marois. Moi, je le suis moins. Ce n’est pas drôle, mais à un moment donné, on va passer à autre chose. Il l’a perdu (son référendum)! Peut-il se vider le cœur un peu? Il l’a dit, il l’a dit. Moi, je suis un peu philosophe là-dedans. Demain est un autre jour. »

(Tome III, pp. 561-562)

La nomination de Pauline Marois au poste de ministre des Finances

Jacques Parizeau demeure en poste jusqu’à la fin du mois de janvier 1996. Il ne permet donc pas à Bernard Landry de devenir premier ministre par intérim. Il effectue même un remaniement ministériel : il nomme Pauline Marois au ministère des Finances, en espérant ainsi lui donner le maximum de visibilité et de crédibilité, advenant une éventuelle course au leadership.

(Tome III, p. 569)

Demain: Des extraits de la biographie de Bernard Landry par Michel Vastel

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