Au 19e siècle, Montréal a été pendant une longue période majoritairement anglaise. Le colonisateur britannique y a imposé sa langue dans tout ce qui était commerce et affichage public, cela jusqu’en 1977. Pour obtenir un emploi, le francophone avait intérêt à parler anglais.
Aussi, il n’est pas surprenant que l’école française y ait consacré beaucoup de temps et d’énergie.
1879
Nous voilà 40 ans après le Rapport Durham. « Pour assurer l’harmonie et le progrès, [celui-ci recommandait] d’assimiler les Canadiens français qu’il désigne comme un peuple sans littérature et sans histoire qu’une majorité d’anglophones dominerait ». (Source : l’Encyclopédie canadienne).
Dans cette foulée, on ne sera pas surpris de voir le poids de l’anglais dans le programme des petits Canadiens français de la CECM, en 1879. En 1re année, on leur enseigne le français 8 heures par semaine… et l’anglais langue seconde, pendant 7 heures!
De la 4e à la 7e année, la situation est pire encore. Le français a droit à moins d’heures d’enseignement que l’anglais.
Le temps consacré à l’anglais a cependant diminué progressivement pour atteindre celui du français langue seconde dans les écoles protestantes dans les années 1950.
Extrait de L’école d’antan 1860-1960, Robert Cadotte et Anik Meunier (2011). Presses de l’Université du Québec, page 80
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