Gestion de l’offre : Dépôt d’un projet de loi pour protéger nos producteurs

2020/02/28 | Par Bloc Québécois

Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, Louis Plamondon, député de Bécancour-Nicolet-Saurel, et Yves Perron, député de Berthier-Maskinongé, ont annoncé le dépôt d’un projet de loi afin de protéger la gestion de l’offre au Québec advenant de futures négociations commerciales.

« Grâce à ce projet de loi, le gouvernement fédéral ne pourra prendre d’engagements, par traités ou par ententes en matière de commerce international, qui aurait pour effet malheureux d’affaiblir la gestion de l’offre du Québec. Nos agriculteurs et nos producteurs auront enfin droit à la protection qu’ils méritent, afin de faire face aux politiques de libre-échange ayant cours dans le monde. Nous en sommes très fiers », a déclaré le chef du Bloc Québécois.

Les trois derniers accords commerciaux que le Canada a signés (l’AECG avec l’Europe, le PTPGP avec la zone du pacifique et l’ACEUM concernant l’Amérique du Nord) avaient tous des brèches dans la gestion de l’offre. Pour ce qui est des deux derniers traités, le fédéral avait promis de ne faire aucune concession, mais le gouvernement a renié sa parole et a signé des accords sur le dos des producteurs sous la gestion de l’offre. Cette loi aura donc pour effet de modifier la Loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement.

Le Bloc Québécois a également reçu l’appui des producteurs de lait du Québec et du Canada dans la foulée du dépôt de ce projet de loi : « Par leur discipline et leur rigueur, les producteurs de lait s’emploient à satisfaire le marché intérieur avec des produits locaux de grande qualité, qui répondent aux attentes des consommateurs. La gestion de l’offre est aussi légitime que n’importe quelle autre politique agricole des pays avec qui nous négocions des ententes. Sur le front des négociations commerciales, nous avons donné plus que notre part. Nous avons désormais besoin d’un environnement plus stable pour continuer de développer notre secteur, c’est ce que le projet de loi C-216 permettra s’il est adopté », a déclaré Bruno Letendre, président des Producteurs de lait du Québec.  

« Les producteurs laitiers canadiens ont fait les frais des récents accords commerciaux négociés par le gouvernement canadien. Pour que l’industrie laitière canadienne continue d’être forte et dynamique, il faut mettre un terme à l’érosion de notre marché. Le projet de loi C-216 affirme notre droit de déterminer et d’administrer nos propres politiques nationales, tout en assurant la pérennité du système de la gestion de l’offre qui assure aux consommateurs de chez nous des produits laitiers de la plus haute qualité », a renchéri Pierre Lampron, président des producteurs laitiers du Canada.

« Nous déposons ce projet de loi dans un contexte où le gouvernement Trudeau s’apprête à entreprendre des négociations commerciales avec le Royaume-Uni post-Brexit. Nous ne nous contenterons pas d’une vague promesse et de belles paroles sans garantie. C’est la raison pour laquelle nous agissons, afin que nos producteurs et nos agriculteurs ne se sentent plus lésés dans les processus de négociation internationaux », a affirmé M. Plamondon.

« Le maintien de la gestion de l’offre est crucial pour l’avenir de nos régions, la vitalité économique du secteur agricole québécois et la qualité des produits que nous consommons. Le Bloc Québécois s’était engagé à assurer le maintien intégral de ce système, et ce, sans compromis. Maintenant, nous livrons la marchandise. Si notre projet de loi est adopté, il ne sera plus possible de sacrifier nos agriculteurs dans les traités de libre-échange à venir », a conclu Yves Perron.